Alors que les membres du Rectorat pensaient entériner les différentes mesures drastiques annoncées ces dernières semaines (suppression de postes et de classes, fin des dédoublements…), une mobilisation de taille mais surtout bruyante et organisée les attendait au pied du bâtiment vieillissant de la rue Enesco. En effet, ce vendredi 21 mars se tenait la C.T.P.A., commission chargée d’entériner les D.H.G. (Dotation Horaire Globale), source de tensions et de mobilisations des enseignants, parents et élèves. Les sifflets, les mégaphones et autres slogans résonnaient à Créteil et étaient significatifs d’un mécontentement profond et général. Un millier de personnes, une seule voix : celle du NON aux suppressions, du OUI à l’éducation. Mais il n’était pas question ce jour-là de camper devant le Rectorat mais de porter le vent de la contestation jusqu’à la Maison des syndicats, où une assemblée générale était organisée. Une marche spontanée est alors partie braver le vent, le froid… et la grêle, invitée de dernière minute. Personne ne quitta le cortège et les chants se firent plus forts et plus virulents, symbole d’abnégation et de solidarité des uns et des autres face aux dangers des mesures avancées. Le mouvement de ce vendredi 21 mars aura eu l’avantage de repousser la commission au mardi 25 mars, de montrer la solidarité grandissante de la contestation et en quelque sorte, peut-être aussi, d’annoncer le printemps…