jeudi 6 mai 2010

Médiation, lundi 10 mai à 16h30

Suite à notre mobilisation, monsieur W. Marois, Recteur de l'académie de Créteil, a décidé de mettre en place une médiation entre les enseignants et l'équipe administrative.

En salle des professeurs, on peut lire ce courrier :

Bobigny, le 5 mai 2010


Le Proviseur
À
Mesdames et Messieurs les Enseignants

Rappel
Objet : Médiation

Cher(e)s Collègues,

Suites aux évènements de 4 février dernier, M. William MAROIS, Recteur de l’académie de Créteil, a décidé qu’une médiation sera mise en place, le lundi 10 mai 2010 à 16h30 au réfectoire, afin de faciliter les échanges entre l’équipe de direction et les enseignants. Aussi, je demande à ceux d’entre vous qui seraient intéressés pour participer à cette réunion de s’inscrire auprès de Christine, la secrétaire de direction, avant le lundi 10 mai à midi.

Je vous remercie par avance de votre précieuse collaboration.

Le Proviseur,
B. Sochan

mardi 4 mai 2010

Lettre au recteur

À l’attention de M. Marois, Recteur de l’académie de Créteil,
s/c du chef d’établissement

Monsieur le Recteur,

Lors de notre rencontre du 9 février dernier avec M. Reymond, D.R.H de l’académie, il nous a été promis une intervention et la venue d’un médiateur au plus tard au retour des vacances de février. Nous avons ensuite envoyé un mail datant du 18 février 2010 auquel nous n’avons reçu aucune réponse. Or, actuellement la situation au sein de notre établissement s’est aggravée, les incohérences se multiplient, le manque d’information règne et la pression exercée par la hiérarchie sur certains professeurs rend notre travail impossible.

samedi 3 avril 2010

C’est la période des notations administratives !

D’après le SNUEP, si l’appréciation ou la note administrative semble arbitraire, il faut malgré tout signer le document. La signature prouve simplement que vous l’avez consulté. Il faut par contre y ajouter que vous la contestez.

Il est également conseillé d’envoyer au SNUEP une copie de la notation avec un courrier explicatif. Ce sera utile lorsque la commission évaluera la nature et le bien fondé de la contestation.

lundi 15 mars 2010

Inscription pour rencontrer un médiateur du rectorat

Ce jour, un courrier administratif affiché au tableau nous informe qu'un médiateur du rectorat souhaite nous rencontrer. Ceci fait suite à notre mobilisation du jeudi 04 février et notre entretien avec monsieur Philippe Reymond, D.R.H de l'Académie de Créteil.

Les collègues désirant participer à cet entretien doivent impérativement s'inscrire avant ce mercredi 11h auprès de la secrétaire du lycée.

jeudi 18 février 2010

À l’attention de M. Philippe Reymond, DRH au rectorat de l’académie de Créteil

Monsieur,

À la suite de notre courrier de doléances adressé à M. le Recteur de l’académie de Créteil, s/c de notre chef d’établissement, vous avez reçu une délégation de cinq enseignants du lycée Alfred Costes de Bobigny, le mardi 9 février 2010.

Au cours de ce long entretien, vous nous avez fait part de l’attention toute particulière que vous portiez à la situation de notre établissement et, de vous-même, avanciez un problème évident de management de la part de notre équipe administrative.

Quelques améliorations sont à noter depuis notre entretien : les enseignants absents depuis le début de l’année ont été remplacés, ainsi que le CPE. De même, l’eau a été remise en service dans les sanitaires des élèves.

Cependant, comment interpréter le fait que notre administration n'ait eu aucune réaction manifeste depuis le début de la mobilisation, qu’elle fasse la sourde oreille aux revendications, alors que des enseignants se sont mis en grève, que les élèves s'agitent et que des parents s'engagent. Pensez-vous qu’elle adopte une attitude responsable, notamment quand Madame la proviseur adjointe explique aux élèves d’une des classes cagnottes que les enseignants font grève contre eux ? Les derniers événements survenus dans notre établissement semblent dire le contraire :

samedi 13 février 2010

Courriel de soutien d'une collègue

Chers amis,

Vous savez que, lassée de l'agressivité du Proviseur, de ses propos sexistes et à la suite d'un courrier à moi adressé par lui, pour lequel je m'apprêtais à porter plainte auprès de la haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité, j'ai obtenu une audience à la Direction des Ressources Humaines au rectorat en mai 2008.

Depuis, je suis en disponibilité, sans salaire et sans retraite, c'est la seule solution que j'ai trouvée à ce moment pour me reconstruire après cinq années passées au LP Alfred Costes. Nous avons vu des collègues déplacés après qu'ils se sont plaint des propos racistes du proviseur, propos contre lesquels vous vous étiez mis en grève, nous avons vu des collègues harcelés, détruits, nous avons vu d'autres renvoyés dans leurs pénates, d'autres encore expédiés à l'autre bout de la Seine et Marne, nous avons vu nos collègues pleurer dans la cour, nous avons été agressés dans la salle des professeurs, humiliés devant les parents lors de la remise des prix, nous avons vu passer quatre proviseurs adjoints dont au moins deux ont fui de toute urgence une situation intenable de violence, d'incompétence. Nous avons tenté de protéger nos élèves de manipulations odieuses, nous avons réussi à protéger de très bons élèves menacés d'expulsion par l'arbitraire d'une administration vengeresse, nous avons, nous avons...

Et vous êtes encore là, aujourd'hui, debout, courageux.

vendredi 12 février 2010

Au lycée cagnotte le baton sans la carotte

Voici ce que l'on peut lire sur le site de Mediapart :
Cliquer ici pour accéder à l'article sur sa page originale

La colère couvait, aujourd'hui la mobilisation des enseignants s'accentue. En particulier dans l'académie de Créteil, où 56 lycées étaient en grève ce jeudi. Un mécontentement parti du lycée Adolphe-Cherrioux à Vitry-sur-Seine, dans le Val de Marne, où un adolescent de 14 ans s'est fait agressé dans l'enceinte du lycée par des jeunes venus de l'extérieur. En grève depuis une semaine, les professeurs réclament le doublement du nombre de surveillants –actuellement 11 pour 1500 élèves. Face au danger, ils brandissent leur «droit de retrait». Déjà fragilisés par les suppressions de postes –16 000 cette année– et les réformes insatisfaisantes, le corps enseignant proteste ainsi contre la dégradation des conditions de sécurité.
Mais à la rentrée, une autre mesure phare avait également provoqué une polémique: la «classe-cagnotte». Ce dispositif, mis en place dans cette même académie de Créteil, à l'initiative de Martin Hirsch, haut-commissaire à la jeunesse alloue 2000 euros à six classes de lycées professionnels. Si l'assiduité aux cours est respectée, ce capital peut grimper jusqu'à 10 000 euros en fin d'année et servir à financer un projet pédagogique. Faire entrer de l'argent dans l'enceinte du lycée? L'idée n'avait pas séduit tout le monde et l'expérimentation se fait donc à petite échelle.
Trois établissements sont concernés par le dispositif. C'est le cas du lycée professionnel Alfred-Costes de Bobigny en Seine-Saint-Denis, classé en zone prévention violence. Et qui vient d'apprendre qu'il perdra un poste et demi en lettres-histoire à la rentrée prochaine.