Après de multiples humiliations, nous relevons enfin la tête. Les tracts sont distribués. La parole se libère. Nous retrouvons notre dignité d’enseignants.
Les élèves s’expriment simplement, redeviennent acteurs de leur quotidien, ne sont plus fatalistes, reprennent espoir parce qu’en face d’eux, il y a des adultes qui prennent position et réaffirment des valeurs de respect et d’écoute.
Météo du jour :
Sur toute la partie Ouest de la salle des profs, ambiance morose, nuages mélodramatiques (certains ont revêtu leur imperméable de camouflage...). Dès 8h, apparition de nombreuses éclaircies venues du portail Est, qui bénéficiait d'un anticyclone léger au coeur d'adolescents soulagés qu'on se soucie enfin de leurs maux.
Le vent d'Est d'abord modéré s'est ensuite renforcé et a chassé les nuages de la salle des profs en fin de matinée... pour laisser place à une douceur printanière. Les sourires fleurissent de nouveau aux visages, les feuilles mortes se ramassent à la pelle et constituent un doux duvet pour le géant des lieux exténué...
En route ensuite vers la longue traversée du Sud direction Créteil, qui recouvrira de sel l'honnête coque du navire Costes et élèvera l'âme de ses capitaines. (*Phrase inspirée d'un des romans de B.Moitessier, grand navigateur)
L'après-midi, grand soleil, température en hausse dans les coeurs des valeureux partis à l'assaut d'un rectorat aux couleurs de pluie... Vent, soleil et mer, trinité du Dieu des marins.(*)
